Quelques remarques concernant la vidéo de LCI ci-dessus (https://publielectoral.lat/s/ukr_leaks_fr/1568) :

-La vidéo est du 5 janvier 2023, l'article du Figaro dont il est question est de la veille lefigaro.fr/international/comment-kiev-prepare-d-ores-et-deja-la-reintegration-de-la-crimee-20230104
-La Crimée n'a jamais été majoritairement peuplée d'Ukrainiens, ils étaient environ 25% en 2014. La Crimée est russe depuis l'Impératrice Catherine, bien avant l'idée d'un État ukrainien. Donc parler de "décoloniser" est d'une extrême mauvaise foi.
-Tacheva a pour fonction de destabiliser la Russie en Crimée, notamment en diffusant des fausses informations sur la situation réelle. En novembre, c'est elle qui a parlé de déporter les Russes installés en Crimée depuis 2014 (10% de la population de la péninsule, c'est de la que vient le "10%" mentionné.
- "Réinstaller des Ukrainiens en Crimée" : personne n'a forcé des dizaines de milliers d'Ukrainiens à partir. Étant donnée la mobilisation générale en course, nul doute que des milliers d'entre eux ont des regrets...
- "dérussifier les infrastructures" : rien n'a été construit pendant les 23 ans d'occupation ukrainienne (car l'Ukraine savait que ce territoire n'était pas le leur...), donc pour dérussifier les infrastructures, il faudrait détruire la totalité de l'infrastructure. On comprend mal en quoi cela profiterait à l'Ukraine. Sauf si le but est de punir la totalité des habitants de la Crimée.
- "usage de la langue" : l'usage de l'ukrainien a toujours été extrêmement minoritaire, en Crimée. La Russie a donné aux parents d'élève le choix de la langue d'enseignement. Seul un lycée de Simféropol (et quelques classes ailleurs) a choisi d'être entièrement en ukrainien. À titre de comparaison, le tatar de Crimée avait été choisi comme langue d'enseignement de 15 écoles entières.
- Le fait que la journaliste parle du "pont de Querche" (est-ce près d'Uzerche ?) en montrant le pont de Kertch est une petite indication qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent.
-Le fait que l'Ukraine veuille détruire ce pont, qui était en discussion, avant 2014 entre la Russie et l'Ukraine, est une très forte indication que l'Ukraine n'a aucun désir de faire la paix et qu'elle conçoit son existence uniquement dans une relation belliqueuse contre la Russie.
- Le fameux "chef des Tatars de Crimée" rencontré par Nicolas Tenzer est en réalité un chef mafieux connu pour sa violence envers ceux qui ne se plient pas à sa volonté.
-"décolonisation", ça ne prend que deux "n", en tout.
- La Russie a "déporté"... une poignée d'individus qui commettaient des sabotages.
- Sourire narquois de Pujadas expliquant que la Russie n'est pas un État démocratique comme le sera l'Ukraine. Il n'a quand même pas osé qu'elle l'est déjà : les partis d'opposition et la presse d'opposition ont été interdits, les opposants sont régulièrement emprisonnés ou assassinés. Pujadas est d'ailleurs incapable de comprendre que la France non plus n'est pas démocratique...
-L'exemple des pays baltes est évoqué : ils violent allègrement le droit des Russes qui y sont nés à vivre leur culture normalement, comme prévu officiellement par l'UE. Tout le monde s'en moque.
-"La Crimée est ukrainienne" : sauf pour ~87% des habitants de la Crimée qui se disaient satisfait du retour à la Russie. Mais pourquoi les démocrates devraient s'intéresser aux opinion des peuples ? Qui s'inquiète de ce que le transfert de la Crimée à l'Ukraine en 1954 était illégal ?
-"J'aimerais qu'on parle un jour de Kaliningrad" : Nous y voilà, il faut revenir sur les résultats de la Seconde guerre mondiale, ou plutôt prendre une revanche sur ces maudits Russes, qui au prix de 20 millions de morts ont vaincu le nazisme.
-"Et les Îles Kouriles" : enfin, nous y voilà ! il faut démanteler la Russie... En attendant la Solution Finale à la Question Russe.